Le 3 décembre, Paul St-Pierre-Plamondon a critiqué vertement les associations d’artistes pour leur prétendu aplatventrisme devant le fédéral. Depuis ce temps, on parle de bourde politique alors que l’intéressé semble plutôt remonter aux barricades pour défendre ses propos.
Examinons sa carte du ciel pour se faire une tête du personnage. J’avais déjà discuté brièvement de sa personnalité dans le billet sur les prochaines élections provinciales de 2026.
Notons tout d’abord la conjonction Mercure/Mars. Elle est opposée à Saturne et carré à Uranus, cette planète devenant ainsi l’apex d’un "T-square" en signe fixe. Déjà que PSPP soit totalement et pleinement Verseau (signe fixe), la présente configuration présuppose une attitude d’action individuelle dans le principe, de travail acharné. En termes d’harmoniques, cela se traduit par une prépondérance du nombre deux (oppositions et carrés).
Petite nuance. En astrologie harmonique selon le regretté David Hamblin, Mercure et Mars forment non pas un carré avec Uranus, mais une harmonique 17 (42º). Cela ne fait qu’ajouter à la tension, car l’harmonique 17 présuppose un esprit rebelle, subversif et militant.
Autre configuration importante est l’opposition Vénus/Pluton en semi-carré/sesquicarré (trioctile) avec la conjonction Soleil/Lune (PSPP est né sous une nouvelle lune). Beaucoup d’angles issus de l’harmonique 2 et ses multiples.
Dans son livre Harmonic Astrology in Practice, David Hamblin parlait de l’harmonique 2 (qu’il appelle Twoness) ainsi: tendance à la différenciation, à l'initiative et à l'action orientée vers un but. Son symbole est la flèche — toujours en mouvement pour dépasser ses propres frontières, connecter le Soi à l'Autre, aller de A vers B.
Les personnes marquées par la dualité (Twoness) se caractérisent par une activité incessante et un effort constant pour surmonter les obstacles, atteindre des objectifs et accumuler des accomplissements. Il y a toujours une tension, un conflit interne entre différentes facettes de la personnalité qui cherchent à se réconcilier. Cette tension est un aiguillon vers l'action : la personne est motivée à trouver des actions concrètes qui aideront à résoudre ces conflits intérieurs.
On voit ainsi apparaître un homme assez efficace dans l’expression du changement, mais qui se placera peut-être souvent en mode de "tension" envers l’autre. L’opposition Vénus/Pluton pourrait suggérer un rapport d’amour fusionnel/haine avec les autres.
Cette force dualiste a certainement permis à Pierre St-Pierre-Plamondon de se relever les manches et de placer son parti que l’on disait moribond dans les premières intentions de vote des Québécois.
La distribution des éléments chez PSPP donne : 3 points en Feu, 3 points en Terre, 7 points en Air et 1 seul point en Eau. Quant aux modalités : 3 points en Cardinal, 10 points en Fixe, 1 point en mutable.
Bref, Air Fixe = Verseau, totalement Verseau. Personnage prométhéen avec un esprit combatif et acharné. "Déficience" en Eau et Mutabilité = Sans doute une difficulté d’empathie réelle, les principes l’emportant sur l’émotivité et la réconciliation.
C’est avec ce regard que l’on peut observer la "sortie" de l’homme dans le contexte actuel politique. Cela survient au tout début d’un long passage d’Uranus carré au Soleil. On dit que PSPP commence à montrer son vrai jour, que, sans en épouser les idées, il se comporte comme Pierre Poilièvre.
Uranus carré Soleil suggère l’éveil, ou la déstabilisation. Comme on le perçoit en premier ministre potentiel avec sa popularité dans les sondages, il semble dangereux de puiser dans la radicalité, du moins dans l’expression d’idées qui peuvent se démarquer du parcours jusque-là emprunté.
Peut-être s’agit-il d’une coïncidence superficielle et que le personnage n’est qu’égal à lui-même. Or, cet Uranus paraît être fort à développer chez l’individu les traits inhérents au Verseau. Le Soleil est le dernier point astrologique dans le Verseau et donc le dernier à recevoir ce carré d’Uranus.
Uranus entra en Taureau en 2018, faisant ainsi carré avec le signe du Verseau. C’est la première tentative de PSPP de se faire élire en tant que député. La première planète à recevoir le carré fut Mars, en 2019, probablement la prise de conscience de ce qui sera, en 2020, son élection comme chef du Parti québécois.
Le point qui suit est la Lune. Puisqu’on ne connaît pas l’heure de naissance de PSPP, il est difficile de savoir quand ce contact a eu lieu. En lui donnant un ascendant Taureau, la Lune graviterait autour des 20º du Taureau, au moment où la faveur populaire le place premier dans les intentions de vote! (La Lune est considérée représenter le peuple en astrologie mondiale).
2026 sera encore marquée par le carré d’Uranus et du Soleil, ce qui présage de longs mois de radicalisation et d’instabilité. En termes positifs, c’est la lutte vers l’affranchissement. En termes plus difficiles, c’est un combat pour prendre sa place.
Il faut surveiller ensuite le passage de Saturne sur l’opposition Vénus/Pluton. Ce n’est pas, de prime abord, un transit fluide.
C'est un transit particulièrement intense parce que Saturne vient activer toute l'opposition natale Vénus-Pluton, qui est déjà en soi une configuration chargée. Voici ce qu'un astrologue pourrait en dire :
L'opposition natale Vénus-Pluton suggère déjà une vie affective marquée par l'intensité, les enjeux de pouvoir dans les relations, une capacité d'attachement profond mais aussi des dynamiques de contrôle, de possessivité, ou des transformations radicales en amour. Les questions de valeurs personnelles et d'estime de soi sont souvent liées à des expériences émotionnelles profondes, parfois douloureuses.
Quand Saturne transite cette opposition, il agit comme un révélateur cristallisant.
Sur le plan relationnel — période de bilan sérieux : une relation peut être mise à l'épreuve, confrontée à ses limites ou à ses zones d'ombre. Ce qui n'est pas solide risque de s'effondrer. Une séparation ou une distanciation est possible si la relation reposait sur des fondations fragiles ou des dynamiques malsaines. À l'inverse, un engagement plus mature et réaliste peut se concrétiser.
Sur le plan des valeurs et de l'estime de soi — Saturne demande un travail de structuration. Les vieilles blessures plutoniennes (rejet, trahison, abandon) peuvent remonter pour être enfin regardées en face et intégrées. C'est souvent un moment de sobriété émotionnelle, parfois austère, mais potentiellement libérateur.
Sur le plan financier (Vénus étant aussi liée aux ressources) — possibles restrictions, restructurations, ou nécessité de clarifier des questions d'argent partagé ou de dépendance matérielle.
En somme, c'est un transit de maturation affective et de confrontation avec la vérité des liens. Exigeant, mais potentiellement très constructif pour qui accepte de faire ce travail en profondeur.
Notons d’ailleurs qu’au moment des élections (si elles ont lieu comme prévu le 5 octobre 2026), le Soleil sera conjoint à Pluton, opposé à Vénus et donc opposé au Saturne transitaire! Mercure transitera aussi Uranus tout comme Vénus. Alors que Mars sera presque à l’opposé du Mars natal.
Cette date sera vraiment importante pour lui! S’il obtient le pouvoir, ce sera dans un contexte très intense et difficile, à mon avis.
Mais allons plus loin. Le lent Pluton n’est pas en reste dans le thème de Paul St-Pierre-Plamondon. Il fera déjà un premier contact dans l’orbe de Mars en mai 2026, pour revenir en force (après une rétrogradation apparente) pour tout le printemps et été 2027. Mais si l’on tient compte de la proximité de Mercure à 9º du Verseau, c’est toute la période 2026-2030 qui est affectée par le passage de Pluton.
Si l’homme politique est amené au pouvoir en 2026, cela augure un temps intense pour lui, mais certainement aussi pour le peuple qui l’aura élu. Référendum aux couleurs tourmentées en vue?