Mon père est décédé en février 2023. La maladie fit officiellement son entrée dans notre imaginaire un an plus tôt. Il était entré à l’hôpital pour l’éradication d’une hernie qui lui faisait horriblement souffrir. Il avait beaucoup maigri durant l’année précédente, sauf pour son ventre qui était resté gonflé. Papa pensait qu’il s’agissait là du changement de sa médication. Or, en l’ouvrant pour ce qui devait être une opération bénigne, un abondant liquide sortit de l’abdomen. Cela n’était pas prévu. Il y avait ascite, accumulation d’eau, signe incontournable qu’il y a cancer.
Pour faire une histoire courte, la suite des examens qui durèrent près de six mois ne permirent pas de connaître la source exacte du cancer. Tout ce que l’on pouvait dire est qu’il y avait métastase dans l’enveloppe du ventre, le péritoine. On ne voulait pas opérer papa pour aller connaître cette source. À son âge, une telle opération aurait été risquée.
J'avais rendu visite à mon père le vendredi et samedi en compagnie d'une de mes soeurs. Mes parents habitent à 220km de chez moi. Le dimanche, on m'appela pour m'annoncer que la santé de papa se détériorait rapidement. Nous étions donc tous, mes quatre soeurs et moi, de retour à la maison familiale le lundi. Nous avions convenu de veiller notre père jour et nuit, afin de ne pas trop fatiguer notre mère.
Les choses se sont toutefois précipitées. Papa avait signé les papiers pour de l'aide médicale à mourir. On avait contacté aussitôt les services de santé de la région. On nous affirmait qu'il était peut-être trop tard pour entreprendre ce type de démarche. C'est une chose de faire appel à ce type d'aide, c'en est une autre de l'obtenir. Le protocole est strict et doit être suivi à la lettre.
Un médecin est tout de même venu rendre visite à mon père et une forme de miracle bureaucratique est survenu. Grâce à la compassion et à la rigueur du personnel soignant, dans le respect du protocole inscrit dans la Loi, le souhait de papa de mourir près des siens à la maison fut exaucé, le 14 février 2023, aux environs de 20h20.
La carte du ciel de mon père peut être considérée précise. Bien que l’heure ait été fournie de mémoire par plusieurs personnes, on a longtemps fait la blague que mon père aurait pu être un poisson d’avril, car il est né quinze minutes avant minuit.
La carte du ciel ci-dessous en fait état.
Le sujet de cet article se limitera à comparer le thème de naissance et ce qui s'est passé en termes de transits.
La maladie se déroula "consciemment" dans nos esprits au troisième retour saturnien dans le thème de mon père. Je répétais souvent à mes soeurs que le moment le plus difficile serait sûrement en janvier/février. S'il parvenait à passer le dernier et lent passage quasi stationnaire de Saturne, il y avait espoir. Une carte du ciel est, selon moi, davantage un bulletin météo qui nous sert à voir l'humeur de l'océan du temps que nous traversons.
Prédire la mort de quelqu'un est illusoire même si j'avais émis l'hypothèse un ami que j'avais le sentiment que cela se passerait aux alentours de la Saint-Valentin. Comment en étais-je arrivé à cette conclusion? J'avais remarqué que le mipoint transitaire était presque conjoint à la position de naissance. Je ne pense que cela soit reproductible avec un autre thème. C'est probablement juste une coïncidence.
Retenons du thème de naissance la conjonction et le parallélisme Soleil/Mars ( et ), la conjonction Lune/Jupiter () et l'important trigone et parallélisme de la Lune et de Saturne ( et )
Au décès de papa, nous remarquons le Lune se lever alors que Mars, maître du Bélier, signe de papa, était au Descendant. Saturne quittait deux semaines plus tôt l'"ombre" de la période rétrograde (25º Verseau), position de naissance de cette planète et complétait son passage sur Vénus. Comme un coup sur une lourde cloche (), le Soleil visitait cette région deux jours précédant le décès. Quant à Jupiter, le grand bénéfique, il était à deux degrés du IC (si l'heure de 23:45 est la bonne...), tout près du Soleil, comme si la mort représentait pour papa le début de ce fameux grand voyage qu'on se plaît à espérer.
Ce qui est intriguant dans l'événement se situe vraisemblablement au niveau des déclinaisons, aspect que je commence à découvrir.
Papa possédait à la naissance , ce qui venait sans doute tempérer la conjonction longitudinale (papa était reconnu par son tempérament secret, mais jovial!) . À sa mort, le transit de Saturne faisait le même parallélisme . Saturne faisait également parallélisme avec l'axe des noeuds lunaires ().
De plus, la présence au Descendant de Mars faisait écho au parallélisme de naissance (et aussi à la conjonction longitudinale).
Je n'ai rien vu qui vaille dans les progressions secondaires. Tout au plus, la progression devint exacte dans l'année précédent la mort de papa ainsi que la progression .
Enfin, la retour solaire de 2022 (précessé) montre un triplet Vénus/Saturne/Mars au Descendant.
Ce sont là des considérations subtiles mais qui viennent appuyer ce qui se tramait avec les transits longitudinaux, et l'étude des déclinaisons est quelque chose que je me dois d'approfondir.
D'ailleurs, on pourrait prendre pour exemple le mariage de mes parents, le 18 mai 1957. Dans le thème de papa, les transits sont plutôt sérieux pour un tel jour. Saturne est à l'ascendant en carré de Mercure et la Lune oppose Pluton... Je crois que, pour papa, ce mariage signifiait quelque chose à ne pas prendre à la légère.
Les déclinaisons dénotent toutefois quelque chose de plus joyeux ! : et .
On retrouve de très beaux parallélismes dans la synastrie du couple : , , et .
Du côté de ma mère, nous assistons aussi à un belle suite de parallélismes pour la journée de son mariage : , , , ,
Ne pas tenir compte des déclinaisons risque d'obscurcir une partie de la vérité !