S’il est un dieu mal-aimé ou mal compris, c’est bien Mars. Chez les Grecs de l’Antiquité, il se nommait Arès. Vénéré par les Romains, il est associé à la guerre, à la brutalité, au machisme.

Or, en astrologie, Mars gouverne traditionnellement deux signes, le Bélier et le Scorpion. Le Bélier et le signe de tous les commencements, représenté par le printemps de l’hémisphère nord. La planète Mars symbolise le dynamisme primaire, l’élan vital, l’émergence de la vie. Le Scorpion est plutôt l’énergie de transformation, ce qui explique qu’on lui a également associé Pluton, l’énergie ultime.

Tout symbole, et c’est particulièrement vrai en astrologie, possède un côté lumineux et un côté plus sombre.

Il existe ainsi l’agression nécessaire, utile, mais aussi la violence gratuite, souvent pulsionnelle. Sans l’avoir lu, je sais qu’Alfred Adler, un des fondateurs de la psychanalyse, s’est penché sur les mécanismes de l’agression. Incidemment, on retrouve dans son thème natal une conjonction Soleil/Mars!

J’ai fait plusieurs essais dans les générateurs d’images afin d’illustrer la double nature de Mars. La plupart du temps, parce qu’il existe un biais concernant l’agression, j’obtenais des visages masculins. Évidemment, la mythologie n’aide pas puisque ce dieu est représenté sous des traits d’un guerrier.

Dans un thème de naissance, l’astrologue examine les qualités de la position de Mars afin de connaître comment une personne agit, fabrique, combat. Avec un Mars faible et difficilement aspecté, il n’est pas rare de constater que la personne subit les événements plus qu’elle ne les provoque. Il existe également des personnalités à l’énergie très forte qui sont pourtant des victimes. Pour ces individus, les moments subis d’agression peuvent être considérés comme des libérations non consenties d’énergie. Cela ne signifie pas que ces personnes sont la cause de ce qu’elles subissent.

Il n’empêche que lorsqu’elle s’en donne les moyens, la victime trouve la force intérieure de faire face à son agresseur•euse.

Les visages de Mars sont multiples. La planète fait un tour complet du zodiaque en deux ans et demi, ce qui en fait un bon outil pour analyser la manière dont une personne travaille sur sa vie.

La race humaine a hérité des primates une nature foncièrement agressive et combative, pour le meilleur et pour le pire. La violence occupe continuellement son esprit et la raison a beaucoup de mal à ne pas utiliser le glaive pour établir ses certitudes.

L’époque actuelle semble plus guerrière comme si le sang devait un jour ou l’autre couleur comme de la lave sur des terres autrefois verdoyantes.

Comme si dans le cœur des Hommes et des Femmes, il y avait un obstiné abcès qu’il fallait sans cesse cautériser avec un fer brûlant.